Depuis plusieurs jours, les manipulateurs en électroradiologie médicale (MERM) de l’hôpital de Dreux sont en grève. Ce mouvement, loin d’être anodin, met en lumière une situation alarmante : un manque criant de moyens humains et financiers qui impacte directement la qualité des soins et la prise en charge des patients du bassin drouais.
Des professionnels en souffrance
Les manipulateurs radio jouent un rôle essentiel dans le diagnostic et le suivi médical des patients. Que ce soit pour des radiographies, des scanners, des IRM ou des échographies, leur expertise est indispensable. Pourtant, ces professionnels alertent aujourd’hui sur des conditions de travail devenues intenables.
Le manque de personnel entraîne une surcharge de travail qui s’accompagne d’une fatigue physique et mentale croissante. À cela s’ajoute une pression constante pour répondre à une demande toujours plus importante, au détriment de la qualité des soins. “Nous sommes épuisés et sous-effectif. Chaque jour, nous devons faire des choix pour prioriser les patients, ce qui est inacceptable”, témoigne un manipulateur gréviste.
Des conséquences graves pour les patients
Le sous-investissement dans le service d’imagerie médicale ne concerne pas uniquement les professionnels, mais a également des répercussions directes sur les patients. Les délais pour obtenir un examen d’imagerie s’allongent, ce qui retarde les diagnostics et les traitements. Dans certains cas, cela peut même compromettre la prise en charge des pathologies graves.
Pour les habitants du bassin drouais, cela signifie une détérioration de l’accès aux soins. L’hôpital de Dreux, qui couvre un territoire vaste et diversifié, est un acteur clé de la santé locale. Si les moyens ne sont pas renforcés, la santé publique de toute une région est menacée.
Des revendications claires
Face à cette situation, les manipulateurs en grève demandent des mesures immédiates :
• Un renforcement des effectifs pour garantir une prise en charge optimale des patients.
• Une revalorisation salariale à la hauteur de leurs compétences et de leur investissement.
• Des moyens financiers supplémentaires pour moderniser le matériel et améliorer les conditions de travail.
Ces revendications ne sont pas un luxe, mais une nécessité pour maintenir un service de qualité dans un domaine aussi crucial que l’imagerie médicale.
Un appel au soutien
Les manipulateurs appellent les patients et les habitants du bassin drouais à soutenir leur mouvement. “Nous nous battons non seulement pour nous, mais aussi pour garantir à chacun un accès rapide et efficace à des soins de qualité”, soulignent-ils.
Leur grève est un signal d’alarme : sans des moyens humains et financiers suffisants, l’avenir de l’imagerie médicale à Dreux est en danger. Ce combat doit être entendu par les pouvoirs publics pour préserver la santé de tous.
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